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La journée mondiale pour le droit à l'avortement


Ce 28 septembre est consacré au droit à l'avortement. Cette journée prend son origine en 2015 aux Etats-Unis suite au vote de la chambre des représentants le 18 septembre 2015, pour couper le budget du planning familial américain ("Planned Parenthood"). Trois américaines ont lancé un appel sur les réseaux sociaux, afin que les femmes parlent de leur expérience et c'est ainsi qu'en quelques heures, le #ShoutYourAbortion est devenu viral. Le 28 septembre 2015, une mobilisation générale est suivie pour préserver ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps librement.

La France a décidé de réaffirmer sa position pour le droit à l'IVG et l'accès aux informations ainsi qu'aux moyens de préserver sa santé sexuelle.

Aujourd'hui, 21 pays interdisent l'IVG et 42% des femmes dans le monde font face à une impossibilité ou des obstacles pour accéder à l'IVG et l'accès aux informations ainsi qu'aux moyens de préserver leur santé sexuelle.

Le ministère français de la Santé a mis en service un numéro vert national 0 800 08 11 11 destiné à informer sur la contraception, la sexualité et l’interruption volontaire de grossesse.

L'appel à ce numéro se fera sans laisser de trace sur les factures téléphoniques.



Les différentes IVG

IVG signifie Interruption Volontaire de Grossesse. En France elle peut se pratiquer de façon médicamenteuse ou chirurgicale et est autorisée pour la première jusqu'à 7 semaines de grossesse, quand pour la seconde, l'avortement est limité à 3 mois de grossesse.

Lorsque l'intervention est motivée par des raisons médicales, dangerosité de la poursuite de la grossesse, embryon atteint de malformations ou de maladie grave et incurable au moment du diagnostic, il est question d'interruption thérapeutique de grossesse ITG ou d'interruption médicale de grossesse IMG.


Les centres de planification

En 1967, dans le cadre de la loi pour l'accès à la contraception, le gouvernement a mis en place des centres de planification et d'éducation familiale. Aujourd'hui nous parlons plus volontiers de centres de santé sexuelle.

Ces lieux sont mis à disposition du public de façon gratuite et anonyme pour leur donner accès aux informations liées à la sexualité et la contraception. Ce sont également des lieux d'écoute, de dépistage et de suivi gynécologique. Cependant, tous les centres ne pratiquent pas l'IVG mais orientent les femmes vers les établissements habilités.

Sur le site du Ministère de la Santé et de la Prévention https://ivg.gouv.fr/les-centres-de-sante-sexuelle.html, vous trouverez la liste de tous les centres de France.


Le constat

Ce que je vois dans ma pratique hospitalière, c'est encore trop souvent un manque d'information sur les moyens de contraception mis à disposition ou pire, des information fausses qui circulent sur les réseaux ou dans les cercles intimes. C'est cette carence qui, en partie, provoque des situations de détresses et des recours à l'IVG.

Il y a aussi l'emprise, la maltraitance conjugale (même chez les très jeunes couples), le manque d'estime de soi, qui font que les personnes ne se protègent ni des grossesses ni des infections sexuellement transmissibles.

Pour ou contre l'IVG, ce qui est sûr, c'est que des vies de femmes sont sauvegardées grâce à la liberté d'être, tout simplement.


Ce que je pense

Il est grand temps que les hommes se mettent à maîtriser leur propre contraception car l'égalité se trouve aussi à ce niveau-là. Laisser une femme se débrouiller avec la contraception qui concerne le couple, c'est avoir une emprise sur elle.

J'ai entendu des femmes me dire combien c'était lourd de porter cette contraception pour deux, pendant que Monsieur ne se préoccupait que de son plaisir.

La question de la contraception engage les deux partenaires, tout comme l'IVG, alors pourquoi seule, la femme doit encore aujourd'hui porter la contraception, ses règles, les grossesses, les courses, le ménage.... ?

Je termine sur cette question.


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